Lettre de rentrée

19.09.2022

Le SEM tient à remercier ses adhérents pour leur fidélité et invite les non-adhérents à le rejoindre afin qu’en cette rentrée 2022-2023 nous soyons forts, nombreux et unis pour protéger notre métier et obtenir diverses avancées :

  • Des avancées tout d’abord pour sécuriser nos parcours.

On note malheureusement des dérives graves et de plus en plus nombreuses dans la gestion des ressources humaines : des collègues non renouvelés pour des raisons obscures ; des collègues apprenant à la dernière minute qu’ils doivent repartir dans leur académie d’origine dans des conditions abjectes ; des collègues promenés de force d’un établissement à un autre durant l’été,…. Tout cela n’a pas lieu d’être dans une démocratie et le SEM tient à obtenir des garanties pour chaque enseignant, détaché ou pas, de pouvoir exercer sa carrière dans des conditions sereines.

  • Des avancées sur la manière de traiter les personnels.

Comme chaque année, le SEM n’a pu que constater certaines récurrences de la part de nos administrations et de la DENJS lors des pré-rentrées : remarques sur les tenues vestimentaires des enseignants, remarques tendant à placer les enseignants sur le même plan que les élèves, formations obligatoires sur des thématiques peu intéressantes et décidées sans l’accord des professeurs (Tactiléo…). Nous voyons également passer des propositions de guides d’activités pour les enseignants qui, sous couvert d’information, fleurent bon l’obligation…

Face à ce constat, nous appelons nos adhérents et l’ensemble des enseignants à témoigner de leur rentrée et des problèmes qu’ils auraient pu rencontrer (non respect des vœux d’emploi du temps notamment autour des priorités liées à la santé et la famille, non respect des vœux dans la répartition des classes, difficultés diverses lors des premiers contacts avec les élèves et parents…)

  • Des avancées sur les carrières.

Il faut en finir avec l’opacité. Trop de collègues se plaignent d’avancement inexistant, passant de nombreuses années dans les mêmes échelons alors qu’ils font preuve d’un investissement sans faille. Le SEM va exiger que chacun puisse avoir une image claire de sa carrière et obtienne la récompense de son travail.

  • Des avancées sur les salaires.

Face à une inflation grandissante et des carrières bloquées, le pouvoir d’achat des enseignants s’étiole. Certains détachés ont par ailleurs une grande différence d’échelon entre la France et la Principauté et payent ainsi les pots cassés d’une politique d’économie à Monaco. Par exemple, un détaché qui est à l’échelon 10 à Monaco peut fort bien être hors classe en France. Dans ce cas, sa cotisation retraite augmente mais pas son salaire. Nous souhaitons donc obtenir un avancement généralisé de tous les enseignants pour compenser ces pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis de nombreuses années.

  • Des avancées sur le temps de travail.

Le temps de travail des enseignants semble devenir ces dernières années extensible et gratuit. Les missions se multiplient, allant des tâches administratives avant dévolues à l’administration, aux rapports avec la hiérarchie, les parents, les élèves… tout cela est un travail gratuit car les primes proposées aux enseignants (ISOE notamment, primes monégasques) n’évoluent absolument pas. À salaire égal, tâches multipliées…

N’hésitez pas d’ailleurs à nous faire part de toute pression de l’administration pour vous infliger des tâches supplémentaires hors des fonctions du professeur. Le SEM s’engage à défendre un travail des professeurs centré sur l’acte essentiel de l’enseignement.

  • Pour terminer, nous souhaiterions également des avancées sur la gestion du numérique.

Il serait temps de dire stop à la progression effrénée d’outils qui sont pour la plupart inutiles, chronophages, onéreux et dangereux à terme pour la santé des élèves. De nombreux enseignants sont mécontents de l’utilisation du numérique, n’y trouvant que contraintes supplémentaires. Il faudrait donc à un moment demander l’avis des utilisateurs au lieu de continuer à foncer dans le mur.

Dans un autre registre, cette année est marquée par l’apparition surprenante d’un paiement de 80 à 100 euros demandés aux élèves pour leurs fournitures de manuels… Étonnant pour un numérique annoncé comme gratuit…

Le SEM a donc de nombreux axes de travail, et souhaite poursuivre les efforts engagés pour développer les échanges avec les différentes institutions de la Principauté. Notre présence et nos actions ont d’ores et déjà permis de ralentir certaines pressions ressenties les années précédentes.

Nous sommes à votre disposition et vous souhaitons une année riche et sereine.